COB: Collège Ostéopathique de Bordeaux
Par : Hélène DUSSION − Soutenu publiquement : Juin 2018 à Bordeaux
Mention «Très Bien »
Mise en place du protocole d'ostéopathie face à l'autisme
I.Mise en place du protocole d’ostéopathie
II.1Les prérequis
II.1.1.Objectif de l'étude
L’objectif premier de cette étude est de mettre en relation l’ostéopathie et l’autisme. En effet l’ostéopathie ne fait pas encore partie du parcours de santé des personnes ayant cette pathologie, de plus les ostéopathes ne sont pas présents au sein de structures telles que les I.M.E (Institut Médico Educatif). Par cette étude nous démontrerons les bienfaits qu’apporte une prise en charge ostéopathique et donc l’impact que cela a sur le syndrome autistique. Dans un deuxième temps il sera mis en évidence qu’un traitement ostéopathique peut permettre à l’enfant de s’apaiser et de sortir de ses troubles obsessionnels. A long terme cela agira sur son quotidien, ses relations à l’autre.
Sept enfants garçons ont participé à cette étude, ils ont entre dix et dix-sept ans, cela correspondant à la deuxième partie de croissance chez les garçons.
De plus pour participer à l’étude, tous les sujets devaient être diagnostiqués autiste. La majorité des patients rencontrés ont une déficience associée, ou un polyhandicap, cela n’est ni un critère d’inclusion ni d’exclusion. L’autisme reste une pathologie peu fréquente et complexe nous ne pouvons-nous permettre des critères d’inclusion ou d’exclusion trop sélectifs, au risque d’avoir une cohorte insuffisante car le tableau clinique de cette pathologie est éclectique. Certains critères comme le sexe, le syndrome, ou la prise de traitement des patients ont été notés à titre indicatif, sans pour autant constituer de critère d’inclusion ou d’exclusion
Pour recruter des personnes, nous avons tout d’abord fait appel à notre réseau de contacts personnels. Par l’intermédiaire d’un proche nous avons été mis en relation avec un centre spécialisé et notamment avec des parents d’enfants. Lors d’un premier contact avec ces familles, nous avons exposé l’idée de cette étude, ses tenants et ses aboutissants. Ces familles n’ont pas hésités et ont toute de suite donné leur accord verbal.
Dans un second temps et afin d’avoir une cohorte plus importante nous avons contacté le Centre Ressource Autisme (C.R.A) Aquitaine qui nous a renvoyé une plaquette informative regroupant toutes les associations de Gironde. Centre Ressouces Autisme Aquitaine
Ensemble des associations dans la région Aquitaine
Puis un courriel où se trouvaient les renseignements généraux concernant cette étude, le but, et la mise en place du protocole a été envoyé aux différentes associations afin de toucher le plus grand nombre, et avoir le plus de réponses positives possibles
Enfin, dans un second temps, nous avons pris contact avec les familles intéressées afin de les rencontrer pour créer un lien, et leur expliquer plus en détails le déroulé de l’étude.
Une fois leur accord verbal obtenu, afin de respecter un cadre légal, un consentement écrit leur a été transmis. Cette étude portant sur des enfants mineurs, nous avons fait remplir un formulaire de consentement à leurs représentants légaux, conformément à la loi.
Cette étude a commencé dès septembre, pour bon nombre des sujets cela correspond à la rentrée scolaire et la remise en circuit éducatif (IME, association,
) et donc une stimulation pluridisciplinaire qui permettra en plus du protocole d’évaluer au mieux les avancées faites par les sujets
Les séances se sont toutes déroulées au domicile familial des patients. Une des particularités de l’autisme étant que l’enfant supporte mal la nouveauté et les changements, nous avons jugé préférable d’effectuer l’étude dans un cadre rassurant pour l’enfant, pour qu’il soit dans des conditions optimum, afin qu’il soit le plus réceptif possible au traitement
Cette étude s’est déroulée sur 5 mois. L’ensemble des patients a été recruté en septembre 2017, puis l’étude a débuté les mois suivants. A raison d’une séance par mois, les patients ont été vus quatre fois. La première séance est plus longue que les autres, en effet, elle comprend un entretien avec les parents afin de leur transmettre les échelles d’évaluation et d’apprendre à connaitre au mieux les habitudes de vie de l’enfant de manière à pouvoir évaluer une potentielle évolution en fin de protocole.
De plus, il a été demandé aux familles de remplir un questionnaire élaborer pour l’étude (disponible en annexe) et une échelle évaluative qui servira de base à la fin de l’étude.